Cette année, une cinquantaine d’animaux  présentés à la vente ou simplement exposés permettait aux visiteurs d’entraîner leur regard porté sur la reconnaissance des caractéristiques phénotypiques propres à cette race. 
 
         
 
Et bien qu’il existe des critères immuables définissant le standard de la race (petite tête blanche ou rosée, yeux et orbites très saillants, oreilles courtes, cou court et épais, corps trapu, membres courts et dénudés, croupe large et rebondie, laine fine blanche), tous les goûts sont dans la nature et les animaux exposés représentaient toute la diversité qui fait la richesse d’une race.
 
Plus ou moins typés Charmoise, plus ou moins conformés, plus ou moins développés, les béliers ont pu être confrontés en toute convivialité et sans aucun parti pris par le public présent puisque, une fois n’est pas coutume dans cette association, la majorité a toujours raison !
 
                              
                                 


Investis par ces fameux lieux de commerce traditionnel (la foire des Hérolles est largement centenaire), les éleveurs exposants venus des 4 coins de la France ont pu vendre ou s’échanger leurs reproducteurs. Les béliers exposés provenaient d’élevages inscrits (de généalogie officiellement enregistrée par l’organisme départemental en charge du contrôle de croissance) ou non (avec une généalogie tracée mais non validée officiellement). Il y en avait bien pour tous les goûts et pour toutes les bourses et, en cela, c’était une belle réussite pour les responsables de l’association oeuvrant sincèrement et simplement pour que vive la race Charmoise et plus largement pour que survive l’élevage ovin! 
 
 
           
 
 
Anciens sélectionneurs ou sélectionneurs en herbe ont ainsi pu communiquer aux autres éleveurs présents l’intérêt du travail en paternité, base d’une sélection simple et efficace pour permettre et évaluer l’accroissement de la valeur génétique de leurs troupeau. Tout cela pour aboutir à une meilleure valorisation de leurs agneaux  … et agnelles, à l’heure où l’effectif de brebis charmoises est amené à se développer compte tenu de l’intérêt majeur que cette race rustique et économe représente.

                                  

Les discussions allant bon train, l’heure du repas a été vite arrivée et la météo ne permettant pas un déjeûner sur l’herbe, c’est au restaurant de M. Massicot que plus de 70 convives ont naturellement dégusté de belles grillades de charmoise.
 
                                    

Finalement, cette journée aura, en tous les cas, permis aux uns et aux autres de se connaître ou de se retrouver … une véritable aventure humaine qui, à elle seule, justifie le renouvellement d’ores et déjà planifié d’un tel rassemblement.