La période d’agnelage n’étant pas
  achevée, on vous souhaite encore de très
  beaux agneaux à venir et on espère
  surtout que le virus de Schmallenberg a
  oublié de passer par chez  vous !
 
    Les agneaux qui sont nés peuvent
 maintenant sortir, au moins la journée, pour  prendre leur quantité de vitamines D quand  le temps le permet et limiter les problèmes  de microbismes  inhérents au maintien du  troupeau en bergerie. 
 
   
 Toujours d'actualité la tenue du carnet  d'agnelage est essentielle pour
 
enregistrer les nouveaux-nés, leur date de naissance, leur sexe, leur généalogie,
 
leur poids à la naissance mais également tout problème lié  à la naissance de
 
ces agneaux, les morts-nés et les adoptions. 
 
  

 

Ce carnet sera un outil plus que déterminant pour trier les brebis par la suite et éliminer celles qui n’ont pas été à la hauteur de vos attentes.

Mais il est tout aussi important d’inscrire sur ce carnet le père de chaque agneau afin de pouvoir effectuer un bilan, en fin de période d’agnelage, concernant la production des béliers utilisés en commençant d’abord par vérifier que chacun d’entre eux a bien sailli. En effet, l’infertilité d’un mâle est facilement masquée par l’association de plusieurs béliers pour saillir un lot de brebis.

De plus, connaître le père de chaque agneau permet, sur une bande d’agneaux de boucherie conduits à l’identique, de mettre en relation l’ascendance génétique de ces agneaux avec leurs performances technico-économiques en fin de période d’engraissement. Il est alors intéressant de se pencher sur l’influence des béliers sur les poids de carcasse des agneaux qu’ils ont produits, l’état d’engraissement, … et ainsi de repérer les béliers qui « vont bien » de ceux à éliminer.

 

Travailler en paternité connue permet également de trier parmi les agnelles celles qui serviront au renouvellement du troupeau en ayant ainsi en main tous les éléments de décision : généalogie connue, aspects morphologiques et éventuellement performances de croissance officielle (réalisée par le service Contrôle de croissance ovin de chaque département) ou non (par une double pesée chez soi). Il s’agit là de se constituer un cheptel de mères de généalogie connue pour mieux raisonner les accouplements, les agnelles et brebis étant alors mises en lutte avec un bélier d’origine différente pour éviter tout problème de consanguinité. 

Si la connaissance du pedigree des agneaux permet un meilleur tri des animaux de renouvellement (les agnelles et peut-être quelques mâles remarquables), elle offre aussi la possibilité de mieux valoriser ses bons agneaux (mâles et/ou femelles) à la reproduction. L’enregistrement officiel (via les EDE) de la généalogie des agneaux de race pure donne d’ailleurs l’accès à l’inscription comme le confirme la législation européenne.


Décision de la commission européenne du 10/5/1990 (90/255/CEE) :
Pour être inscrit dans la section principale du livre généalogique de sa race, un animal des espèces ovine ou caprine reproducteur de race pure doit:
- être issu de parents et de grands-parents eux-mêmes inscrits dans un livre généalogique de la même race,
- être identifié après la naissance selon les règles établies par ce livre,
- avoir une filiation établie conformément aux règles dudit livre.

 

Nous parlons bien ici d’inscription et non de qualification. La qualification est une démarche supplémentaire pratiquée par un organisme de sélection visant, sur des critères qu’il a choisis arbitrairement, à « noter » les animaux  qui lui sont présentés. 

Ainsi, pour ceux qui ne la pratiquait pas jusque là et avant la mise en lutte de printemps en désaisonnement, c’est le moment de planifier une lutte de brebis par lots avec un seul bélier par lot … ne serait-ce que 3 semaines à 1 mois, puis de l’enlever, d’attendre une dizaine de jours pour éviter un chevauchement des paternités, et d’assurer les repasses avec plusieurs béliers par lot et/ou en regroupant les lots de brebis.         L'enregistrement informatisé ou non de ces luttes permettrait ensuite, à l'agnelage, de récupérer une paternité sur les nouveaux-nés et de pousser ainsi un peu plus loin les efforts de sélection génétique intra-troupeau.

 Investir dans la génétique lors de l’achat de ses béliers, c’est bien. En mesurer les progrès réalisés, c’est mieux.